samedi 4 juin 2011

Connais tu l'île de Djerba



On part à Djerba avec mille et une idées et on revient avec mille et un rêves, moult sensations … et surtout avec un cœur palpitant de joie et d’amour. “Le vrai bonheur ne se décrit pas, il se sent”, disait Rousseau et c’est à Djerba qu’on découvre cette sensation. Tunis-Le Quotidien Belle, rêveuse et accueillante est Djerba la douce. Ces impressions effleurent l’esprit et le cœur du visiteur de cette île enchanteresse dès qu’il met les pieds sur la terre de Meninx, selon l’appellation des Phéniciens. Meninx, qui veut dire “manque d’eau”, est une terre qui n’a cessé d’exercer un charme mystérieux et de séduire ceux que le destin a choisis pour être ses “heureuses victimes”. Cité dans les écrits de l’historien Hérodote et dans “L’Odyssée” du poète grec Homère, Djerba est désormais, à la tête des guides touristiques. Elle est aussi la muse des poètes et des artistes. Il faut voir les œuvres du photographe Jalal Gasteli et d’autres artistes qui ont trouvé dans les paysages de Djerba une source d’inspiration inépuisable pour se rendre à l’évidence. L’objectif tourne captant tous les détails de cette beauté sauvage et toutes les nuances de lumière et de couleurs. Notre photographe n’a pu résister à ce jeu de séduction; il s’est laissé guider vers de nouveaux horizons, vers d’autres cieux. ! Bref, à Djerba, on perd la notion du temps devant, ces mystères, typiquement, djerbiens. On semble perdre la mémoire de temps difficiles et on ne garde que les beaux moments, uniquement les moments heureux. Bercé par une joie intense, on ne cesse de poser des questions sur le vrai sens du bonheur, sur la vie, sur l’existence … Durant son séjour à Djerba, le visiteur se découvre tour à tour poète, philosophe, artiste et sent le sens de l’esthétique dans chaque objet, chaque arbre … dans chaque chose qu’il regarde ! Les hôtels au décor raffiné qui va avec la verdure des palmeraies et des oliveraies, les maisons dites “Menzels d’un blanc immaculé …ornent les 640 km2 de Djerba et dévoilent son charme. * Encore des mystères !!! En parcourant l’île, on s’amuse à citer les différentes appellations et à expliquer leurs origines: l’île des palmiers, l’île des sables d’or, l’île des lithophages, l’île aux mille jardins, l’île enchantée, Djerba la douce … et la liste des noms est encore longue car sous ce charme, porté par des rêves de beauté et d’amour, l’esprit devient plus créatif ! Aghir, Ras Taguerness, Midoun, Mahboubine, Guellala, El May … on parle de tous ces quartiers qui ont fait le succès de Djerba. On rêvait de l’île aux flamands roses et du parc aux crocodiles à Djerba Explore. Sur l’île aux flamond roses, on rêve de partir sur un petit bateau comme Ulysse ! Hier, Djerba a été l’île d’Ulysse, aujourd’hui elle est la destination privilégiée des estivants venant des quatre coins du monde. A l’hôtel Yadis Djerba, au bord de la piscine, on rencontre la charmante Naomi venue goûter au charme de la Tunisie avec sa famille. De père japonais et de mère suisse, Naomi ne cache pas sa joie et son bonheur de venir en Tunisie avec sa famille. Etudiante en commerce, Naomi qui vit entre deux cultures asiatique et européenne écoute avec beaucoup d’attention l’histoire d’Ulysse. C’est l’heure du conte ! A Djerba, on se découvre un conteur de talent … Devant une nymphette comme Naomi, tout le monde s’anime pour raconter à force détails la mythologie d’Ulysse, le roi d’Ithaque et de son aventure à Djerba. * Caverne d’Ali Baba Houmet Souk est un passage obligé car, tout simplement, ce quartier est la capitale de l’île et son cœur vibrant. Dès le premier regard, on capte de petites coupoles blanches; plusieurs petites mosquées d’un blanc immaculé semées entre les bâtiments attirent l’attention et mettent en exergue le style architectural de Djerba; un style abstrait pour ces bâtis à forme cubique. En se baladant dans le souk, on découvre petit à petit ses belles et petites mosquées entourées de boutiques d’artisanat, de quelques cafés, de maisons… En flânant ici et là, arpentant ces ruelles de souk “Errabbaâ”, on peut localiser un “Foundouk”, fermé, actuellement, pour restauration …sa façade principale libère votre imagination, vous croyez voir des caravanes, des silhouettes … Rien ne peut vous réveiller de ce beau rêve que la voix d’un vendeur vantant sa marchandise ou souhaitant la bienvenue à un touriste, les yeux émerveillés, demandant le prix d’un objet d’artisanat. Une véritable caverne d’Ali Baba qu’est le souk de Houmet Essouk; les échoppes de ce centre d’artisanat traduisent les traditions marquant la vie des Djerbiens. “Khabbaya” et “Houli” font partie de la tradition vestimentaire des Djerbiennes dans les cérémonies de mariage. “Al-Biskri” aussi. En soie et brodée en fil d’argent, cette tenue, typiquement, djerbienne coûte entre 700d et 1.500 d. Pour la vie quotidienne, les Djerbienns surtout les habitantes de Mahboubine El May, Midoun, Cedouikech portent “Al-Malhafa”, tissu d’un blanc écru brodée au centre par le vert, le rouge et l’orangé. Ces tissus sont étalés dans les vitrines et devant les échoppes en d’autres couleurs; “on a inventé d’autres couleurs et d’autres coupes pour attirer les touristes et satisfaire tous les goûts. Pour ceux qui veulent avoir un tissu original comme celui des Djerbiennes, nous sommes aussi prêts” nous a expliqué l’un des vendeurs avec une grande fierté. “Al-Fouta”, est un autre tissu que seules les femmes âgées qui ont dépassé la soixantaine portent. A chaque âge, sa propre tenue et à chaque cérémonie aussi ! On ne peut pas se promener dans le souk sans essayer le fameux chapeau djerbien ou quelques bijoux qui font partie de la tradition vestimentaire. “Al-Wich-wich”, le grand collier djerbien, les bracelets …attirent l’attention, on dit que le mari offre à son épouse, pendant le mariage, un tamis plein de bijoux comme le veut la tradition à Djerba ! Si vos pas vous mènent à Cedouikech, Midoun ou Mahboubine, ne vous étonnez pas si vous n’arrivez pas à comprendre certains termes; on continue à utiliser et à parler “Chelha”, le langage des berbères ! Dans ces agglomérations de l’île de Djerba, on sauvegarde ce langage qu’on passe d’une génération à une autre.
Imen ABDERRAHMANI
Source : http://irlandereve.over-blog.com/article-25122067.html

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